Business development, responsable développement, vous avez sûrement déjà entendu ces appellations dans le domaine du recrutement. Mais qu’en est-il exactement de ce métier qui monte en force ?
Qu’est-ce que le business development ?
Une définition exacte du métier de business development n’est pas évidente. Par ailleurs, on avance un essai qui le définit comme suit : un business developer est un professionnel en développement d’entreprise pour laquelle il est chargé de créer de la valeur sur le long terme, à partir des marchés, des clients et des partenariats.
Qu’est ce qu’un expert en business development pour une startup ?
Le business developer est celui qui garantit la réussite d’une startup. Il est en effet en charge du portefeuille client. Dans une startup, il s’occupe d’augmenter le chiffre d’affaires et la croissance de l’entité. Il s’assure ainsi que l’entreprise pour laquelle il travaille réussisse sur tous les plans, étant le premier maillon de la chaîne en face des clients.
Quels sont les rôles et missions du business developer ?
Le business developer tient un rôle clé dans une startup ! Il est ainsi le moteur des métiers liés au commerce. Grâce à ses multiples compétences, cet expert se place au centre de toutes les équipes de l’entreprise, tant juridique, financier que marketing…
Parallèlement, un bizdev est le représentant direct d’une marque auprès des clients. En plus de trouver de nouvelles opportunités, il est également en charge de les fidéliser. En somme, le business developer apporte une meilleure santé financière à son entreprise tout en lui permettant de se développer.
Quelle est la fiche de poste d’un business developer ?
Pour l’illustration, un business developer développe plusieurs facettes du métier, tel un diamant brut taillé par un orfèvre. Au fil des années et selon son niveau d’expériences, il peut se spécialiser dans plusieurs aspects du business development. Voici quelques notions à savoir :
– Sales : ce poste exige un expert en techniques de vente. Il est en charge de la prospection, de la relance et de la vente.
– Growth hacker, est le spécialiste de l’automatisation de la prospection ;
– Corporate sales est celui qui maîtrise tous les rouages de la négociation, surtout longue et complexe ;
– Account manager est celui qui gère le portefeuille client. Il se charge de rappeler les clients, de s’assurer de leur satisfaction, de proposer des offres ou services supplémentaires ;
– Customer success qui est en première ligne pour récupérer les demandes entrantes. Hyper actif, il se charge de répondre aux besoins de renseignements grâce à son expertise ;
– Stratégie, pour construire la stratégie commerciale et piloter un business developer junior ;
– Partnership lorsqu’il entretient les partenariats, organise les évènements et met l’entreprise sous les projecteurs ;
– Traffic manager lorsqu’il est chargé de générer des nouveaux visiteurs sur tout support digital de l’entreprise.
Quelle formation pour devenir un business developer ?
Les écoles publiques et privées, même les écoles de commerce n’abordent pas encore le métier de business developer. Toutefois, on remarque une forte montée d’établissements qui investissent dans la formation des métiers liés au secteur. Deux établissements sortent ainsi du lot :
Rocket school, qui est la première école à proposer une formation dans le business development junior en alternance Bac+3. Passionné par l’éducation, son fondateur a voulu monter une école pour démocratiser les métiers du business development et inculquer aux juniors les bonnes techniques pour percer dans le domaine.
Humind school, qui est une entreprise qui propose une formation dédiée aux individus voulant effectuer une reconversion professionnelle en aspirant business developer. La première formation de 3 mois est dédiée à l’apprentissage sur les généralités du métier. Son plus ? L’étudiant a toutes les chances de trouver un emploi à sa sortie.
Quelles sont les évolutions à envisager au métier de business developer ?
En toute logique, un business developer performant ne pourra qu’évoluer rapidement dans l’entreprise, voire dans la rémunération. Le début de la carrière doit toujours commencer par le poste de business developer junior. Quant au top manager, c’est celui qui est le meilleur commercial sur le terrain. Il peut prétendre à devenir le leader d’une équipe pour les mener au sommet.
Un business manager jouit d’une rémunération fixe allant de 60K euros à 140K euros annuels, soit un salaire mensuel entre 5000 et 12000 euros. En plus de cela, il gagne encore les actions dans la startup.
Être business developer est également une bonne base pour devenir un chef d’entreprise, comme il implique le fait d’avoir le sens des affaires. En outre, il sait nouer des relations et négocier des affaires à son avantage. Il a également la notion des chiffres, de la gestion et de la performance. Ses qualités de manager ne sont plus à redire et il sait motiver des équipes.
Les différents niveaux de salaire
La rémunération moyenne en France est de 40 177 euros pour un business developer. Toutefois, plusieurs variables sont à considérer pour établir le calcul de la rémunération :
– L’expérience ;
– Les missions ;
– Le secteur ;
– La taille de l’entreprise.
Le business developer junior
Un business developer junior est un profil fraîchement sorti d’école et est en début de carrière. Il a tout son temps pour développer ses propres skills et faire ses preuves. Comme il manque d’expériences, il a besoin d’un manager pour le guider, lui inculquer les bonnes pratiques et le faire monter en compétences. Pour sa condition, on lui attribue un package avec une rémunération fixe et variable et un contrat à durée indéterminée ou en freelance.
Son salaire varie entre 2000 et 3000 euros le mois, avec une rémunération variable en plus comprise entre 10 et 20K euros sur l’année.
En freelance, la rémunération est calculée sur un taux journalier moyen (TJM) compris entre 150 et 180 euros et une prime mensuelle de 0,5K-2K euros.
Le business developer senior
Est appelé senior un business developer avec 3 à 8 ans d’expérience, et ayant déjà géré une équipe. Il est capable de prendre du recul à chaque décision, en comprend les enjeux et pilote de manière autonome son équipe pour atteindre ses objectifs.
Les évolutions de carrière sont plus intéressantes :
– Key account manager, avec une rémunération fixe de 50 à 70 K euros et une variable de 10 à 30 K euros. Ce package peut aller jusqu’aux 100K euros pour un profil senior, qui peut passer head of Sales.
– Growth Hacker pour un salaire allant de 35 à 55K avec des variables pouvant atteindre 30K euros.
En freelance, le TJM est plus élevé pour un Key Account Manager avec des prestations se facturant de 350 à 600 euros par jour, pour une variable de 30-50K annuelle. Pour ce qui est du Growth Hacker et du Sales B2B, le salaire fixe est compris entre 190 et 250 euros avec une variable de 10-30K euros.
Quels sont les différents statuts d’un business developer junior ?
Un business developer junior dispose de 4 types de statut :
– L’alternance et le stage, qui sont le premier statut à la portée une fois qu’on sort de l’école de commerce. Ce premier emploi peut être en CDI, CDD ou en freelance. Les startups sont les plus friands de ce type de statut, pour les former ;
– Le CDD / CDI, qui est sont les statuts classiques selon le code du travail. Ils sont utilisés par 90% des entreprises ;
– Le freelance, qui est apprécié par la nouvelle génération, de par sa liberté et l’apport de revenu en plus ;
On remarque également de plus en plus de business developers indépendants ou consultants sur le marché de l’emploi. Il s’agit souvent des anciens managers des grands groupes, qui ont créé une startup en utilisant le réseau acquis chez les anciens employeurs.
Comment dresser le CV d’un bon business developer junior ?
Voici quelques conseils pour établir un CV en bonne et due forme lorsqu’on débute dans le métier du business development :
– La présentation doit se faire de manière efficace et pragmatique ;
– Le recruteur doit pouvoir le lire et le comprendre en 40 secondes ;
– Il doit présenter en exergue les compétences en business development, en insistant sur les résultats et la description précise des tâches exécutées ;
– Pour l’expérience professionnelle s’il y en a, mieux vaut préférer trois points chiffrés qu’un long discours ;
– Le CV doit être constamment relancé, avec les bons mots pour mieux se vendre. Ainsi, il est possible de relancer la candidature par e-mail, texto, appel téléphonique ou message sur les réseaux sociaux ;
– Chercher l’entreprise comme si l’on cherchait le meilleur client.
La situation du recrutement de business developer
Force est de constater que le business development est un métier en plein emploi. Les offres se multiplient sur le marché. Les plateformes comme MyBizDev enregistrent par exemple pas moins d’une cinquantaine d’opportunités toute l’année. Il est également possible de se renseigner sur la presse spécialisée des startups comme Wydden ou French Web.